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BD et romans graphiques Finlande

Moi, Mikko et Annikki – Tiitu Takalo

Traduction du finnois par Kirsi Kinnunen – Éditions Rue de l’échiquier

Petite infidélité aux Feuilles allemandes aujourd’hui avec une BD dont la couverture m’a intriguée (j’ai flashé sur la police de caractère du titre, le choix d’un livre tient parfois à peu de choses ;-D). C’est seulement à la lecture que j’ai constaté qu’il était question de l’histoire d’un quartier et de ses habitant(e)s. Autrement dit, une lecture parfaite pour l’autre grand rendez-vous du mois de novembre : Sous les pavés, les pages proposé par Ingannmic et Athalie. L’autrice étant finlandaise, je peux en plus ajouter cet album au challenge autour des auteurs et autrices des pays nordiques qu’organise Céline.

L’artiste Tiitu Takalo retrace l’histoire du quartier d’Anniki à Tampere, en Finlande, de l’ère glaciaire (!) à aujourd’hui. Fait surprenant, en tous cas pour nous autres qui vivons au pays de la conservation du patrimoine : En 2014, 70 % du bâti en Finlande avaient moins de 30 ans ! Les maisons et édifices historiques sont donc une denrée rare et le quartier d’Annikki fait partie de ces exceptions. Et il a fallu une mobilisation citoyenne de longue haleine pour en préserver ne serait-ce qu’une toute petite partie.

L’idée de l’album est née de l’envie de chroniquer la lutte récente d’une communauté locale contre des projets d’urbanisme qui aimeraient faire table rase du passé. Mais l’autrice opère aussi de nombreux retours en arrière qui nous permettent de comprendre le développement de la ville. Elle donne beaucoup d’informations et la lecture demande parfois un peu de concentration mais c’est passionnant ! Il y a juste un ou deux passages qui m’ont paru sans rapport avec le reste et dont je n’ai pas bien compris ce qu’ils venaient faire là. Ça reste heureusement marginal et cette BD mérite vraiment d’être découverte, précisément pour l’aspect humain dans le développement urbain que Sous les pavés, les pages souhaite mettre en lumière.

Avec ce récit à la fois intime et collectif, Tiitu Takalo livre en creux le portrait d’un petit pays qui a longtemps été assujetti par ses grands voisins (Suède, Russie), qui n’est officiellement indépendant que depuis le 6 décembre 1917 et dont on connaît peu l’histoire. Alors si vous avez envie de mieux connaître « le pays aux mille lacs », cette BD peut être un très bon début.

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BD et romans graphiques

De l’autre côté – Simon Schwartz

Traduction de l’allemand par Élise Lecharme – Éditions Sarbacane

Pour le rendez-vous des Feuilles allemandes co-organisé par Et si on bouquinait & Livr’escapades, et en ce lendemain du 34e anniversaire de la chute du Mur de Berlin, j’ai envie de vous parler de la BD De l’autre côté. L’auteur y raconte l’histoire de ses parents nés en Allemagne de l’Est. C’est aussi là qu’ils se marient, que naît leur fils et qu’ils vivent jusqu’à leur départ pour Berlin-Ouest en 1984. Même si j’ai beaucoup vu, lu, étudié et visité sur le sujet, j’ai encore découvert des aspects inédits de la vie en RDA grâce à cet album qui est un excellent moyen de faire découvrir cette période aux jeunes générations (avis au corps enseignant notamment !)

Image par Sara Lötscher de Pixabay

La bande dessinée allemande n’est pas la plus représentée en France. D’ailleurs, en vérifiant chez quelle maison d’édition avait paru De l’autre côté, j’ai constaté que cet album n’est plus édité en français (mon exemplaire est en allemand). On le trouve heureusement encore d’occasion et en bibliothèque, et bien sûr en VO pour qui parle allemand. Un peu de pression sur la maison d’édition entraînera peut-être un jour une réimpression, qui sait…

Car il serait dommage de passer à côté : cette BD illustre combien des familles ont été divisées physiquement par le mur de Berlin, mais aussi déchirées par des convictions opposées. En effet, tout le monde ne rêvait pas de vivre à l’Ouest. Les grands-parents paternels de Simon Schwartz adhéraient ainsi totalement à l’idéal antifasciste de la RDA. Lorsque leur fils prend ses distances avec la doctrine est-allemande et décide de s’installer à Berlin-Ouest, ils n’arrivent pas à l’accepter et coupent les ponts. Une décision qui peut sembler incompréhensible et que l’auteur va justement chercher à (s’)expliquer.

Si je ne suis pas très sensible au style de dessin employé dans cet album, je dois reconnaître qu’il convient parfaitement à l’histoire et au contexte qu’il dépeint. Le choix du noir et blanc (seule la couverture est en couleurs), les personnages aux contours très marqués et la disposition rigide des cases restituent bien l’idée de contrainte et de séparation, sans empêcher l’émotion. De l’autre côté est le récit d’une vie à l’Est et d’un passage à l’Ouest, mais aussi de liens familiaux directement victimes de l’Histoire. Un témoignage sensible et éclairant.

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Afrique du Sud BD et romans graphiques

Ma mère était une très belle femme – Karlien de Villiers

Traduction de l’allemand par Florence Quillet – Éditions ça et là

J’ai dû commencer par résoudre un petit mystère à propos de ce roman graphique sud-africain : pourquoi a-t-il été traduit de l’allemand alors que cette langue ne fait pas partie des 12 langues officielles de l’Afrique du Sud ? Voici la réponse : c’est une maison d’édition suisse qui a commandé et publié cet album. La langue maternelle de Karlien de Villiers est cependant bien l’afrikaans. Dans Ma mère était une très belle femme, elle parle de son enfance dans les années 1970/80, avec pour toile de fond l’histoire de son pays.

Je suis partagée après la lecture de cette BD. D’un côté, j’y ai découvert beaucoup de choses sur la vie en Afrique du Sud dans les dernières années de l’apartheid et j’ai été émue/révoltée/choquée par ce que l’autrice a vécu au sein de sa famille. De l’autre, je n’ai pas bien compris ce que voulait véritablement raconter Karlien de Villiers. Je soupçonne qu’elle ait plutôt voulu parler de sa vie, mais qu’elle se soit sentie obligée d’y associer le contexte politique pour davantage intéresser le public, en particulier étranger. Il me semble que cet aspect est cependant traité de manière trop superficielle. Alors, ai-je envie de conseiller cet album ? La réponse est plutôt oui malgré tout.

L’autrice rend bien compte des divisions au sein de la population blanche vis-à-vis de l’apartheid lorsque celui-ci était en vigueur, mais de plus en plus contesté. Ainsi, sa mère est franchement raciste. Je cite, à propos de Desmond Tutu : « Et voilà, c’est typique, on donne le prix Nobel à ce kaffir (équivalent sud-africain de « sale nègre ») et la première chose qu’il fait c’est de réclamer des sanctions ». Le père est lui beaucoup plus critique envers le gouvernement. C’est d’ailleurs par son biais que Karlien et sa sœur côtoieront (très occasionnellement) des personnes de couleur autres que des domestiques.

Ce roman graphique est aussi (et je dirais surtout) le récit d’un divorce et d’une enfance assez dure vus à hauteur d’enfant. L’autrice et sa sœur subissent les tensions entre leurs parents, leur opposition totale sur les valeurs et l’éducation, et doivent faire avec une belle-mère très émancipée et progressiste politiquement d’un côté, véritable marâtre de l’autre (« S’il arrivait quelque chose à votre père, vous iriez à l’orphelinat. Ne comptez pas sur moi pour m’occuper de vous. Je n’ai jamais voulu d’enfants. »).

En résumé : Une BD à lire pour ses tranches de vie dans une société afrikaner fortement corsetée par la religion et gangrenée par le racisme, mais qui pèche par son message un peu brouillon.

PS : Si ça vous intéresse, sachez que les 11 autres langues officielles de l’Afrique du Sud sont 9 idiomes bantous, à savoir le ndébélé du Transvaal, le sotho du Nord, le sotho du Sud, le swati, le tsonga, le tswana, le venda, le xhosa et le zoulou, ainsi que l’anglais et la langue des signes sud-africaine qui a été ajoutée en juillet 2023 à la Constitution de 1996.

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BD et romans graphiques

Entre ici et ailleurs – Vanyda

Éditions Dargaud

Après une rupture, Coralie, franco-asiatique de 28 ans, ressent le besoin d’explorer ses origines. Pour comprendre qui elle est, cette jeune femme va décortiquer son héritage d’enfant d’immigré. Un récit introspectif, un véritable condensé d’émotions tout en douceur. Une quête identitaire contemporaine légère et fraîche comme une brise. (Résumé de l’éditeur)

Quel plaisir d’accompagner Coralie pendant ces quelques mois où elle cherche à mieux comprendre qui elle est ! Vanyda nous raconte une histoire dans laquelle se reconnaîtront une foule de personnes entre deux cultures, entre deux pays, comme celles et ceux qui se posent des questions sur le chemin qu’a pris leur vie, le poids de leur filiation ou les barrières qu’on se met parfois tout(e) seul(e)…

Les rencontres que Coralie fait une fois qu’elle vit seule (pour la première fois de sa vie) l’amènent à poser un autre regard sur ses origines laotiennes et à explorer sa double culture. C’est notamment par sa découverte de la capoeira qu’elle s’ouvre aux autres et reprend confiance en elle. Ses nouvelles amitiés la conduiront jusqu’en Algérie, un voyage qui lui permettra de mieux comprendre son vécu de « biculturelle ».

Vanyda a opté pour des graphismes associant des codes du manga (mimiques typiques et choix du noir et blanc) à des traits plus classiques (pas de personnages aux yeux immenses par exemple et un sens de lecture « normal »). Cette jeune autrice a aussi signé Un petit goût de noisette que j’avais déjà trouvé très chouette. Mais je dois dire qu’Entre ici et ailleurs m’a encore plus touchée, et pourtant je ne suis pas entre deux cultures comme son héroïne.

Ce qui m’a particulièrement plu : le petit côté manga qui met de la légèreté même lorsque l’humeur de Coralie est très sombre, la jolie relation avec son frère, les liens d’amitié, la mise en lumière (sans s’appesantir) du racisme « ordinaire », mais aussi de phobies et de complexes qui peuvent toucher des gens qu’on aurait imaginés très à l’aise dans leurs baskets. Coralie est vulnérable et forte à la fois, ce qui fait d’elle une jeune femme très réelle, attachante et dont le parcours donne la pêche !

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BD et romans graphiques

Lydie – Zidrou & Jordi Lafebre

Éditions Dargaud

Envie d’un peu de douceur et de tendresse dans ce monde de brutes ? Alors lisez Zidrou et Jordi Lafebre, ensemble ou séparément ! Lydie est un de leurs petits bijoux d’humanité, de générosité et d’émotion, car le point commun des deux comparses est sans aucun doute leur talent pour nous faire passer du rire aux larmes.

Ces deux auteurs s’associent en effet parfois, mais travaillent aussi en solo comme pour Malgré tout (Lafebre) ou L’adoption (Zidrou), et avec d’autres artistes comme pour La baleine-bibliothèque (Zidrou et Judith Vanistendael) notamment. C’est une histoire à déchirer le cœur qu’ils nous racontent ici, mais la solidarité et la bonté des habitant(e)s de l’Impasse du bébé moustachu la transforment en un conte de fées tendre et lumineux.

J’ai adoré les couleurs et les dessins de Jordi Lafebre, très doux et exhalant une gaité teintée de mélancolie. Les trognes sont particulièrement réussies et les dialogues de Zidrou sont aussi poétiques que truculents. Le tout a un charme fou et cette histoire ferait fondre un iceberg… Un grand merci à Náriel qui m’a fait découvrir cette merveille !

Couverture de l’édition spéciale

La bonne nouvelle pour moi est que j’ai encore un formidable album à découvrir comme Hélène m’a permis de l’apprendre puisque Zidrou et Lafebre ont également co-signé Les beaux étés, chronique de vacances familiales sur plusieurs décennies et en 6 tomes (et non 4 comme je l’avais écrit initialement, merci à ta d loi du ciné pour la précision). Une lecture qui sera parfaite pour la saison !

PS : N’hésitez pas à feuilleter quelques pages de cette formidable BD ici : https://www.dargaud.com/bd/lydie/lydie-lydie-ree-bda5445720

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BD et romans graphiques Littérature jeunesse

La baleine bibliothèque – Zidrou et Judith Vanistendael

Éditions Le Lombard

Il était une fois un facteur de la trop méconnue poste maritime. Un jour, il croisa le chemin d’une baleine qui aimait lire des histoires, surtout celles qui finissaient bien. C’est le début d’une belle amitié, mais les hommes et la vie peuvent être cruels …

Encore un coup de cœur de mes bibliothécaires qui a fait mouche ! La baleine bibliothèque est une vraie pépite à savourer en famille : aussi proche du livre illustré que de la bande dessinée, ce livre (qui peut aussi bien être classé dans les rayons jeunesse qu’adulte) ne prend pas les enfants pour des minus et n’hésite pas à aborder, mais joliment, des réalités pas toujours simples qui leur sont rarement montrées. Le texte, plein de poésie, évoque l’amour, la douleur de la séparation, le bonheur du voyage ou encore le goût de la lecture et nous fait ressentir toute une palette d’émotions en quelques mots… Quant aux illustrations de Judith Vanistendael, ce sont de véritables tableaux qui nous emportent au large et nous émerveillent.

Qui n’a jamais vu sourire une baleine ignore tout de l’humour. Qui n’a jamais vu le sourire de ma femme ignore tout de l’amour.

Zidrou, que beaucoup connaissent pour ses séries Ducobu ou Tamara, a aussi signé L’adoption, une bande dessinée destinée aux adultes que j’avais trouvée très touchante là encore. J’ai hâte de lire également Lydie (BD recommandée par Náriël) qu’il co-signe avec Jordi Lafebre dont j’ai adoré l’album en solo intitulé Malgré tout.

Si je ne vous ai pas convaincu(e)s, je vous conseille une visite ici pour en feuilleter quelques pages : https://www.westory.fr/player-display?do=html&token=VAvWia5D4Y1ZdxjOoz9hW0A9lIwSvqGG

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BD et romans graphiques

Malgré tout – Jordi Lafebre

Traduction de l’espagnol par Geneviève Maubille- Éditions Dargaud

Cette bande dessinée m’attendait depuis plusieurs semaines, mais elle avait fini submergée par d’autres ouvrages. C’est en la revoyant chez Petite plume que j’ai réalisé qu’elle était signée par un auteur espagnol et pouvait donc me permettre de m’associer une nouvelle fois au challenge du Mois espagnol et sud-américain orchestré par Sharon tout en réduisant ma PAL. Cerise sur le gâteau, Malgré tout est un régal !

Pétillante, drôle et émouvante, cette BD repose notamment sur une construction originale puisqu’elle commence par la fin ! Le récit est découpé en 20 chapitres qui retracent la vie de ses deux protagonistes, Ana, pimpante maire de sa ville pendant de nombreuses années, et Zeno, baroudeur aux mille casquettes (au sens figuré !). Plusieurs années séparent chacun des épisodes et on découvre petit à petit les ressorts de cette histoire d’amour à rebours qui court sur plusieurs décennies.

Ce choix d’un récit qui commence par la fin n’est pas un simple effet de style : cela ajoute bien sûr du suspense, même si cela peut sembler paradoxal puisqu’on sait dès le début comment va finir l’histoire. Mais l’auteur prouve surtout que la fin n’est pas toujours l’essentiel et que le chemin qui y mène est tout aussi passionnant. Car en remontant le temps, on comprend mieux les choix et les parcours d’Ana et de Zeno, et ce qui pourrait être tragique ou douloureux est adouci par le temps écoulé. Et la fin n’en est d’ailleurs pas vraiment une, elle a tout d’un nouveau départ…

Le dessin communique une belle énergie : les personnages y sont très expressifs, virevoltants, et croquent la vie à pleine dent. Les couleurs m’ont beaucoup plu également. Les teintes dominantes varient suivant les chapitres ou les personnages, sans nous perdre ou nous faire saturer visuellement. Quant à la couverture, je la trouve totalement à l’image du récit : tendre, romantique et hors du temps.

Pour découvrir un extrait de cette pépite, c’est ici : https://www.dargaud.com/bd-en-ligne/malgre-tout/9781/1e69080fc3183fcd4ec0a2b4405667cd

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BD et romans graphiques

Les dames de Kimoto – Cyril Bonin

Éditions Sarbacane, d’après le roman de Sawako Ariyoshi

Avril, c’est notamment Un mois au Japon grâce au rendez-vous lancé par Lou et Hilde. L’occasion rêvée pour parler aujourd’hui d’une très belle bande dessinée française adaptée du roman éponyme signé Sawako Ariyoshi : Les dames de Kimoto.

J’ai profité d’un après-midi pluvieux de ce début de printemps pour me plonger, avec délice et un bon thé vert, dans cette histoire qui retrace la vie de trois générations de femmes d’une même famille au Japon. En réalité, l’héroïne centrale est Hana, dont le mariage ouvre le récit.

Élevée dans le respect des traditions, cette très belle jeune femme connaîtra une vie de devoir auprès de son mari qui se veut moderne et progressiste, mais qui réserve son ouverture d’esprit aux nouvelles techniques ou à la politique. Ce que fait Hana de ses journées ou ses éventuelles aspirations n’intéressent pas son époux et ce n’est pas réelle méchanceté de sa part, simplement le reflet de leur époque et de leur culture, toutes deux très misogynes.

La fille de Hana, elle, a un tempérament rebelle et supporte mal la résignation de sa mère face à la condition des femmes de sa génération. La guerre et les drames personnels passeront cependant par là et sa vision des choses s’adoucira avec le temps. Enfin, Hanako, la petite-fille, alliera ces deux mondes, l’ancien et le nouveau, prouvant qu’ils peuvent cohabiter au lieu de s’opposer.

J’ai aimé cette histoire de femmes aux modes de vie et aux personnalités très différentes, car elle ne tombe pas dans la caricature, le manichéisme. Si Hana ressent parfois du regret, elle trouve aussi de la sérénité et de la satisfaction dans cette vie traditionnelle. Les certitudes, parfois à l’emporte-pièce, de sa fille Fumio seront ébranlées et, peu à peu, elle comprendra mieux les superstitions de sa mère et son besoin de se conformer à certains rites.

J’ai énormément apprécié la douceur qui émane du dessin comme du récit. Le choix des couleurs en particulier, dans une vaste palette de roses et de verts, m’a beaucoup plu. Cyril Bonin a opté pour des tons très doux et une esthétique délicatement, mais pas exagérément japonisante. Les dames de Kimoto dégage ainsi une mélancolie et un charme intemporels. Un beau dépaysement pour une histoire finalement universelle.

PS : Si vous hésitez encore, je vous recommande de lire également la chronique de Doudou matous : https://jelisjeblogue.blogspot.com/2023/04/les-dames-de-kimoto-cyril-bonin.html?m=1