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Spectacles et expos

Rétrospective Elliott Erwitt

au Musée Maillol, à Paris, jusqu’au 15 août 2023

Une bonne photo doit « faire rire, faire pleurer, ou les deux à la fois ». Telle est la devise de l’immense photographe Elliott Erwitt. Pour passer d’une émotion à l’autre, je vous recommande donc une visite au Musée Maillol (7e arrondissement de Paris) pour y découvrir une rétrospective qui réunit pas moins de 215 clichés. Et surtout, allez-y en famille !

Les photos de chiens (avec ou sans leurs propriétaires), de moments insolites et de naturistes dans diverses situations (drôles, mais jamais vulgaires) amuseront beaucoup les enfants, tout comme les autoportraits facétieux qu’Elliott Erwitt a réalisés tout au long de sa vie. Ma fille, qui ronchonne habituellement devant le noir et blanc, s’est très vite laissée séduire :-D. Les parents ou grands-parents pourront aussi retrouver, et parler aux plus jeunes, des personnalités (Marylin Monroe, Che Guevara, JFK, etc.) et des réalités d’une autre époque (la ségrégation raciale). Parmi mes préférées : un couple de mariés naturistes, un échange de regards entre un nouveau-né et sa mère, un lévrier afghan au bord de l’eau…

Deux petits films sont diffusés à deux étapes dans l’exposition. Ne les manquez surtout pas : Elliott Erwitt y parle de son travail avec modestie et un humour irrésistible. On peut aussi voir ses appareils photo et ses planches contact dont on peut examiner les détails avec une petite loupe, l’occasion d’un moment pédagogique pour expliquer le concept de la photo argentique aux enfants nés avec le numérique !

De toutes les photos d’Elliott Erwitt ressortent une réelle tendresse pour ses sujets et une grande espièglerie, sans parler d’un amour inconditionnel pour les chiens. On sort de l’exposition le sourire aux lèvres (et, dans mon cas, un livre de plus dans la poche car j’ai craqué pour Dogs).

Pour en savoir plus sur Elliott Erwitt :

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Angola Romans

Les vivants et les autres – José Eduardo Agualusa

Traduction du portugais (Angola) par Danielle Schramm – Éditions Métailié

Quel beau roman, d’une richesse immense ! La littérature et la création littéraire sont au centre de ce récit, mais il tisse aussi les fils d’une multitude d’histoires, une véritable caverne d’Ali Baba de l’imagination.

Aussi appelée Muhipiti, l’île de Mozambique (reliée par un pont au pays auquel elle a donné son nom) accueille son premier festival littéraire panafricain. C’est l’occasion de rencontres avec les lecteurs et lectrices, mais aussi entre écrivain(e)s de différentes générations, qui ont fait le voyage depuis l’Angola, le Nigeria, ou encore Londres et New-York. Mais dès la fin du premier jour, les choses basculent, d’abord de manière imperceptible.

C’est ainsi que tout commence : un énorme éclair déchire la nuit, l’île se détache du monde. Un temps s’achève, un autre commence. A ce moment-là, personne ne s’en rendit compte.

Peu à peu, des doubles des écrivain(e)s et des personnages de fiction s’échappent des livres et déambulent dans l’île coupée du continent, d’Internet et peut-être de la réalité. Des rumeurs étranges commencent à circuler et la peur à s’emparer des habitant(e)s et des gens de passage. Mais n’imaginez pas un récit de science-fiction ou fantastique, il est simplement teinté d’un peu de réalisme magique, au sens où inventer et écrire des histoires tient de la magie.

Image par Gordon Johnson de Pixabay

José Eduardo Agualusa entremêle des portraits vibrants, cocasses ou émouvants, à une foule de dialogues, poèmes, contes et amorces de romans. Il réussit le tour de force de ne jamais nous perdre tout en nous donnant le sentiment d’être emporté(e)s dans mille vies et mille récits. Surtout, il met brillamment en scène le pouvoir de la littérature :

C’est nous qui construisons les mondes ! crie Moira. C’est nous ! Les mondes germent dans nos têtes et y grandissent jusqu’à ne plus pouvoir y loger, alors ils nous quittent et acquièrent des racines. La réalité est là, c’est ce qui arrive à la fiction quand nous croyons en elle.

Original sans être difficile d’accès, poétique et lumineux, Les vivants et les autres nous emmène loin, comme les bons romans savent le faire. Cette lecture de José Eduardo Agualusa était donc la première, mais ne sera pas la dernière. Cela tombe bien car au moins 5 autres de ses romans sont traduits en français.

Eve-Yeshé a aimé elle aussi !

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Angleterre Romans

Toute passion abolie – Vita Sackville-West

Traduction de l’anglais par Micha Venaille – Le Livre de poche

Voici ma deuxième chronique proposée dans le cadre du #Moisanglais de Lou et Titine grâce auquel vous pourrez découvrir une foule de romans, mais aussi des recettes (« coronation quiche » en tête), des films, des podcasts…

Dans Toute passion abolie, Lady Slane, âgée de 88 ans, décide de vivre enfin pour elle-même au lendemain de la mort de son mari. Lasse des faux-semblants et des obligations familiales ou mondaines, elle s’ouvre à de nouvelles amitiés choisies, savoure le calme retrouvé et se souvient de ses aspirations de jeune femme.

La plume de Vita Sackville-West est une merveille d’élégance et son regard sur la place des femmes, l’ambition humaine et la vieillesse est d’une grande modernité. Ce court roman aux accents mélancoliques, mais malicieux aussi, fait partie de ces livres que l’on prend plaisir à lire et à relire à différentes périodes de sa vie car ils sont une source inépuisable de réflexion.

Des pensées choquantes, peu naturelles, l’avaient souvent traversée. « Si seulement je ne m’étais pas mariée… si je n’avais pas eu d’enfant… » Pourtant elle aimait Henry – jusqu’à en mourir. Elle aimait ses enfants – jusqu’à la sentimentalité.

En quelques lignes, Vita Sackville-West résume par exemple merveilleusement le dilemme qui peut assaillir les femmes et mères de famille tiraillées entre leurs aspirations personnelles, les injonctions sociales et leur amour pour leurs proches.

Toute passion abolie n’est pas pour autant un pamphlet féministe et Lady Slane comme ses nouveaux amis ont un recul délicieux, ironique et plein de sagesse sur la vie. C’est sans amertume que cette ancienne vice-reine des Indes se retourne sur son passé, même s’il est émaillé de regrets, et elle savoure chaque jour sans craindre la mort qui approche mais qu’elle voit comme « la grande aventure à laquelle nous préparent toutes les autres. » Il est rare de lire une vision aussi sereine de cette période si particulière qu’est le très grand âge et j’ai trouvé ça particulièrement rafraîchissant.

Vita Sackville-West (quel nom flamboyant, digne d’une héroïne de roman d’aventures !) m’a séduite et je compte bien continuer à explorer son œuvre, pourquoi pas avec la correspondance qu’elle a entretenue avec Virginia Woolf chroniquée par Fanny récemment ?

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BD et romans graphiques Littérature jeunesse

La baleine bibliothèque – Zidrou et Judith Vanistendael

Éditions Le Lombard

Il était une fois un facteur de la trop méconnue poste maritime. Un jour, il croisa le chemin d’une baleine qui aimait lire des histoires, surtout celles qui finissaient bien. C’est le début d’une belle amitié, mais les hommes et la vie peuvent être cruels …

Encore un coup de cœur de mes bibliothécaires qui a fait mouche ! La baleine bibliothèque est une vraie pépite à savourer en famille : aussi proche du livre illustré que de la bande dessinée, ce livre (qui peut aussi bien être classé dans les rayons jeunesse qu’adulte) ne prend pas les enfants pour des minus et n’hésite pas à aborder, mais joliment, des réalités pas toujours simples qui leur sont rarement montrées. Le texte, plein de poésie, évoque l’amour, la douleur de la séparation, le bonheur du voyage ou encore le goût de la lecture et nous fait ressentir toute une palette d’émotions en quelques mots… Quant aux illustrations de Judith Vanistendael, ce sont de véritables tableaux qui nous emportent au large et nous émerveillent.

Qui n’a jamais vu sourire une baleine ignore tout de l’humour. Qui n’a jamais vu le sourire de ma femme ignore tout de l’amour.

Zidrou, que beaucoup connaissent pour ses séries Ducobu ou Tamara, a aussi signé L’adoption, une bande dessinée destinée aux adultes que j’avais trouvée très touchante là encore. J’ai hâte de lire également Lydie (BD recommandée par Náriël) qu’il co-signe avec Jordi Lafebre dont j’ai adoré l’album en solo intitulé Malgré tout.

Si je ne vous ai pas convaincu(e)s, je vous conseille une visite ici pour en feuilleter quelques pages : https://www.westory.fr/player-display?do=html&token=VAvWia5D4Y1ZdxjOoz9hW0A9lIwSvqGG

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Japon Romans

Je vous écris – Inoué Hisashi

Traduction du japonais par Karine Chesneau – Éditions Picquier poche

Pour le rendez-vous du roman épistolaire proposé par Madame Lit & Et si on bouquinait un peu, j’ai choisi un court roman japonais à la construction originale qui, comme son nom l’indique, se compose exclusivement (ou presque) de lettres. Une lecture très plaisante, dépaysante et qui sort des sentiers battus à plus d’un titre.

Publié en 1978 au Japon et en 1997 en France, traduit partiellement (par choix de l’éditeur, certains épisodes du roman manquent en effet dans la version française), Je vous écris se compose de 10 récits distincts, que l’on peut lire comme des nouvelles indépendantes, mais dont les protagonistes apparaissent tous dans le 11e et dernier épisode. On pourrait ne pas lire cette dernière partie sans que cela soit gênant, mais elle apporte un éclairage supplémentaire sur chacun(e) d’eux que j’ai été contente de découvrir.

Tout au long de ce livre, l’auteur recourt presque uniquement à des lettres pour son récit, mais sous des formes différentes : dans l’un des épisodes (c’est le terme employé dans le livre), vous ne verrez que les lettres d’une seule et même personne adressées à plusieurs correspondants, tandis que dans le suivant, vous suivrez l’intégralité de l’échange entre deux personnes avec parfois l’intervention d’un tiers. Plus inhabituel : un des épisodes est principalement constitué d’actes d’état civil qui permettent de résumer une vie en quelques bouts de papier et c’est bouleversant. Et enfin, la correspondance peut aussi être un échange de petits mots griffonnés et échangés par plusieurs personnes réunies dans une même pièce. Tous les modes de l’échange épistolaire sont donc visités, à l’exception des courriels puisque l’histoire se déroule dans les années 1970. Le procédé épistolaire est lui-même au centre de deux nouvelles dans lesquelles une ruse similaire aura des conséquences bien différentes.

Image par Renata Veto de Pixabay

Alors que le titre Je vous écris pourrait laisser penser à une correspondance sentimentale, le propos est en réalité cruel dans la grande majorité de ces nouvelles. Pauvreté, sexisme, solitude, folie, culpabilité, trahisons… Les ressorts de chaque épisode (à une ou deux exceptions près) sont sombres malgré des abords souvent innocents. L’auteur sait à merveille faire naître progressivement le malaise ou, plus rarement, nous surprendre avec une pirouette légère lorsqu’on s’attend au pire. Difficile d’en dire plus sans dévoiler les intrigues très habiles tissées par Hisashi Inoué !


Ce rendez-vous a pleinement rempli sa mission pour moi : j’ai découvert un auteur, voyagé au Japon, passé un très bon moment de lecture et exploré de nombreuses facettes du roman épistolaire. Pour l’occasion, j’ai lu également De très modestes cadeaux du Serbe Uglješa Šajtinacun qui m’a moins convaincue. Pour avoir un avis détaillé au sujet de ce roman composé d’un échange d’e-mails uniquement, vous pouvez cependant lire le billet de Temps de lecture .

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Croatie Romans

Miracle à la combe aux Aspics – Ante Tomić

Traduction du croate par Marko Despot – Les Éditions Noir sur blanc

Humour et aventures délirantes sont au programme de ce petit roman croate extrêmement savoureux. Car quand le fils aîné de la famille Aspic descend de sa montagne pour trouver une femme, on doit s’attendre à tout ! Il faudra ainsi l’intervention d’un nonce apostolique pas très catholique, de caisses de tomates par centaines, d’un bataillon de vétérans et d’une Twingo jaune pour tenter de conquérir sa belle.

La très convoitée Lovorka a-t-elle attendu son prince charmant (qui ne sait plus à quand remonte son dernier brossage de dents) ? Les employés de l’Intercommunale d’électricité réussiront-ils à échapper aux griffes des Aspics ? Combien de recettes de polenta peut-on inventer ? Et que viennent faire un faux-monnayeur et un dénommé Ciboulette dans toute cette affaire ? Vous le saurez en lisant ce concentré de bonne humeur qui n’a pas d’autre prétention que d’amuser la galerie. Et c’est déjà pas mal !

Vous pourrez découvrir un autre avis chez Kathel.

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Lectures audio

Le BBC Bookclub

Connaissez-vous le BBC Bookclub ? Avec 341 épisodes au compteur, cette émission radio est une véritable institution outre-Manche et un petit bonheur pour les rats de bibliothèque qui aiment aussi les podcasts sur la littérature (et comprennent suffisamment l’anglais).

Image par TheOtherKev de Pixabay

Le concept : James Naughtie, l’animateur, reçoit une autrice ou un auteur dont il présente brièvement le dernier roman (ou, parfois, le plus célèbre). Dans une atmosphère feutrée et bienveillante, l’invité(e) répond ensuite, pendant une vingtaine de minutes, aux questions de lecteurs et lectrices présent(e)s en studio qui ont lu et apprécié son œuvre.

Joie du numérique : les archives de l’émission depuis 1998 sont disponibles gratuitement sur le site de la BBC Radio 4. Vous pourrez ainsi entendre Toni Morrison, J.K. Rowling (en présence d’un public composé d’enfants uniquement), Ian McEwan, Jodi Picoult, Kazuo Ishiguro, John Le Carré, William Boyd, ou encore Maya Angelou, Tony Pratchett, Elizabeth Jane Howard, Paul Auster, P.D. James, Richard Ford, et bien d’autres. Bien entendu, les auteurs anglo-saxons sont largement majoritaires. Plusieurs écrivains étrangers ont néanmoins participé au BBC Bookclub, dans un anglais impeccable : Jø Nesbø, Maja Lunde, Elif Shafak, Isabel Allende, Henning Mankell, Orhan Pamuk…

Image par Studio_Iris de Pixabay

Au-delà du plaisir d’entendre la voix d’écrivain(e)s que l’on aime, les échanges entre des auteur(e)s et leur lectorat sont passionnants et apportent un éclairage très différent de ce qu’on entend ou lit au moment de la promotion d’un livre. Il faut d’ailleurs avoir lu le roman à l’honneur avant d’écouter l’émission car l’intrigue et ses détails seront dévoilés sans scrupule.

Dans cette émission, les membres d’un jour du BBC Bookclub posent en effet des questions pointues sur la construction du roman, la psychologie des personnages et les intentions de l’auteur/autrice. On touche alors du doigt le processus de création littéraire et ce que la littérature nous apporte, à nous lecteurs et lectrices. Et je trouve ça magique !

Voilà donc pour ma première participation au #Moisanglais de Lou et Titine ! Je voulais être raisonnable et ne pas me lancer dans un nouveau challenge en ce mois de juin ô combien chargé, mais je n’ai pas résisté et ai déjà ajouté 2 romans anglais à ma pile de lectures à venir… J’essaierai d’en chroniquer au moins un d’ici la fin du mois et en attendant, je vous souhaite bonne écoute chez cette vénérable Maison qu’est la BBC (et voilà, je suis en plus dans le thème du jour) !

https://www.bbc.co.uk/programmes/b006s5sf

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Italie Romans

Après la pluie – Chiara Mezzalama

Traduction de l’italien par Léa Drouet – Éditions Mercure de France

Les livres italiens ont été largement mis à l’honneur ces derniers temps avec le Salon du livre de Paris et cela a fini par me contaminer ! Plusieurs romans ont ainsi rejoint ma pile à lire et j’ai eu plaisir à me plonger dans le premier d’entre eux, même s’il n’a pas tenu toutes ses promesses. Après la pluie est cependant un roman plutôt agréable, avec une bonne analyse des relations et évolutions au sein d’une famille citadine d’aujourd’hui.

L’histoire d’Après la pluie commence à Rome et se poursuit en Ombrie : bouleversée par le fait que son mari Ettore la trompe depuis quelques mois, Elena quitte le domicile familial sans prévenir pour se réfugier dans sa maison d’enfance à la campagne. À peine 24 heures après son départ, des pluies torrentielles s’abattent sur la région (toute ressemblance avec ce qui s’est passé en Émilie-Romagne il y a moins de deux semaines n’est pas le fruit du hasard, mais bien du changement climatique…). Face à ce qui s’annonce comme une catastrophe naturelle, Ettore prend la route pour rejoindre Elena avec leurs enfants. Leurs trajets respectifs les amèneront à rencontrer des inconnu(e)s avec qui ils feront un bout de chemin, au sens propre et au sens figuré.

J’ai aimé la première partie du roman, où le récit se fait tour à tour de la perspective d’Ettore et d’Elena. L’autrice évite ainsi de tomber dans la caricature de l’histoire d’adultère où le mari a tous les torts. Pétri d’angoisses et de doutes, Ettore a peur de vieillir et du mal à trouver sa place dans sa famille. Elena s’est enfermée dans un rôle de mère et reconnaît peu à peu que la dérive de son couple n’est pas de la seule responsabilité d’Ettore.

En quittant Rome dans une atmosphère de déluge, Ettore va redécouvrir ses enfants tout en se remémorant ses propres craintes et rêves d’enfant. Elena va elle aussi évoluer, s’affranchir des contraintes qu’elle s’était imposées et trouver sa place. Chiara Mezzalama dépeint très bien la psychologie de chacun(e) et j’ai apprécié la façon dont cette famille va se réinventer.

Image par Hans de Pixabay

Le contexte de la catastrophe naturelle, qui fait écho au délitement de la famille, est aussi l’occasion pour l’autrice d’exprimer ses craintes et ses espoirs face au changement climatique. Ce discours-là, d’abord amené par petites touches, est ensuite abordé plus frontalement et cela manque malheureusement de subtilité. La succession de rencontres d’abord plaisantes, puis improbables, avec des adeptes du « retour à la terre » m’a paru artificielle. Peut-être que des lectrices et lecteurs moins informé(e)s sur ces enjeux y seront plus sensibles. Pour ma part, j’ai trouvé que le sujet était traité trop lourdement et que cela pouvait avoir un effet « donneur de leçon » contraire à l’objectif de Chiara Mezzalama.

La toute fin du roman est cependant assez réussie : j’étais curieuse de savoir quelle voie les différents protagonistes allaient finalement choisir, mais je craignais une solution de facilité. Or, j’ai été agréablement surprise. En résumé, j’ai apprécié ces portraits d’une famille en proie à des remises en cause des rôles traditionnels, du genre, du rapport à la société de consommation et à la nature. Mais il manque pour moi une véritable âme qui ferait de ce roman plus qu’un agréable moment de lecture.

PS : À livre ouvert a concocté ici une formidable liste entièrement dédiée à l’Italie et composée de lectures, films, quizz et musiques. Un vrai rayon de soleil dont il serait dommage de ne pas profiter !