Éditions Dargaud
Après une rupture, Coralie, franco-asiatique de 28 ans, ressent le besoin d’explorer ses origines. Pour comprendre qui elle est, cette jeune femme va décortiquer son héritage d’enfant d’immigré. Un récit introspectif, un véritable condensé d’émotions tout en douceur. Une quête identitaire contemporaine légère et fraîche comme une brise. (Résumé de l’éditeur)
Quel plaisir d’accompagner Coralie pendant ces quelques mois où elle cherche à mieux comprendre qui elle est ! Vanyda nous raconte une histoire dans laquelle se reconnaîtront une foule de personnes entre deux cultures, entre deux pays, comme celles et ceux qui se posent des questions sur le chemin qu’a pris leur vie, le poids de leur filiation ou les barrières qu’on se met parfois tout(e) seul(e)…
Les rencontres que Coralie fait une fois qu’elle vit seule (pour la première fois de sa vie) l’amènent à poser un autre regard sur ses origines laotiennes et à explorer sa double culture. C’est notamment par sa découverte de la capoeira qu’elle s’ouvre aux autres et reprend confiance en elle. Ses nouvelles amitiés la conduiront jusqu’en Algérie, un voyage qui lui permettra de mieux comprendre son vécu de « biculturelle ».
Vanyda a opté pour des graphismes associant des codes du manga (mimiques typiques et choix du noir et blanc) à des traits plus classiques (pas de personnages aux yeux immenses par exemple et un sens de lecture « normal »). Cette jeune autrice a aussi signé Un petit goût de noisette que j’avais déjà trouvé très chouette. Mais je dois dire qu’Entre ici et ailleurs m’a encore plus touchée, et pourtant je ne suis pas entre deux cultures comme son héroïne.
Ce qui m’a particulièrement plu : le petit côté manga qui met de la légèreté même lorsque l’humeur de Coralie est très sombre, la jolie relation avec son frère, les liens d’amitié, la mise en lumière (sans s’appesantir) du racisme « ordinaire », mais aussi de phobies et de complexes qui peuvent toucher des gens qu’on aurait imaginés très à l’aise dans leurs baskets. Coralie est vulnérable et forte à la fois, ce qui fait d’elle une jeune femme très réelle, attachante et dont le parcours donne la pêche !
13 réponses sur « Entre ici et ailleurs – Vanyda »
Je suis bien contente si tu as passé un bon moment de lecture et si cette dernière a été touchante. Merci pour la découverte!
C’est le type d’ouvrage qui peut tout à fait me plaire
Le message est positif et cela fait du bien de temps en temps ;-D
Touchante et positive, ce qui fait du bien parmi des lectures parfois sombres !
Pour ma part, je me rappelle avoir découvert Vanyda dans la trilogie « douce-amère » titrée L’année du dragon où elle n’était pas seule aux manettes, mais avec François Duprat (je n’ai pas lu « L’année de la chèvre », mais ça m’y fait repenser!).
Il me reste encore bien des BD de Vanyda a découvrir.
C’est bon à savoir, merci pour la référence !
De Vanyda, j’ai tellement aimé sa série Valentine. Je ne peux que te la recommander et moi je note cet album-ci
Je note Valentine avec plaisir! J’espère qu’Entre ici et ailleurs te plaira. Je pense que cet album a une grande part autobiographique.
J’aime bien cette autrice que j’avais découvert avec la série « celle que ». Je note celui-ci.
Merci pour cette autre référence, j’ai bien envie de continuer à lire Vanyda !
Ah, encore une autre série à explorer pour moi alors, formidable !
« Valentine », c’est la réédition (en couleurs) de la série « Celle que… ».
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
Merci pour la précision !