Traduction du polonais par Caroline Raszka-Dewez – Éditions Noir sur blanc
Rozela, Gerta, Truda, Ilda sont les héroïnes de Cœurs endurcis. Un titre trompeur : Elles ont toutes le cœur tendre, et le garderont envers et contre tout, même si elles affronteront plus que leur lot de problèmes et de malheurs. Impossible de ne pas s’attacher à cette petite famille clairement dominée par les femmes.
Dans l’entre-deux-guerres, Rozela perd son mari et élève seule ses filles dans sa maison de la Colline-aux-vierges. Pendant la guerre, elle abrite une famille juive puis des évadés français dans sa cave, travaille dur pour nourrir ses filles. Elle gardera une haine farouche des Allemands et une terreur absolue des Russes. Le temps passe, les filles grandissent, Gerta et Truda se marient, Ilda rencontre un artiste aussi fascinant que manipulateur, des enfants naissent – ou pas -, et l’Histoire de la Pologne se dessine en toile de fond : surveillance par la milice, arrestations et détentions « épuratives », pénurie de logements, système D, émeutes, passage à l’Ouest…
Encore une saga familiale sur fond historique, me direz-vous. Certes, mais ce serait oublier la plume virevoltante et pleine d’humour de l’autrice (l’anecdote des cochons à frange noire est formidable), ce qui n’empêche pas l’émotion d’être au rendez-vous. En nous racontant cette belle histoire de sororité et d’amour filial, Martyna Bunda rend un hommage appuyé à toutes les femmes qui luttent chaque jour contre l’adversité, les injonctions sociales, leurs propres démons et contre la bêtise et la cruauté de certains hommes.
Ève-Yeshé et La barmaid aux lettres ont aimé elles aussi.
PS : Vous pouvez découvrir un extrait de ce roman sur le site de la maison d’édition.
29 réponses sur « Les cœurs endurcis – Martyna Bunda »
rien à la bibli, dommage, les cochons à frange noire, c’était tentant!
Ah zut, il était en coup de coeur dans ma médiathèque, j’espérais qu’il soit bien présent dans d’autres bibli…
Rien de tel qu’un détail animalier pour intriguer Keisha ! 😉
Rien à la médiathèque non plus, la recherche me propose « Jacques Martin »… heu, non merci !
🤣. Jacques Martin ?? Un bug passager peut-être ??
Un roman que j’avais aimé.
Je crois que c’était un premier roman, ce qui laisse espérer d’autres publications de cette autrice très talentueuse.
Il n’est pas dans mes médiathèques hélas j’aurais bien aimé le lire d’un autre côté mes listes en attente sont démesurément longues, et je ne pense pas lire beaucoup en cette fin d’année où je vais être pas mal occupée et sans doute en pause blog. A voir donc je note dans mon carnet
Je comprends! On est parfois déçue et soulagée à la fois de ne pas pouvoir emprunter un livre qui nous semble intéressant 😉.
Ca donne envie. J’aime bien la photo de couverture.
Elle est très belle, c’est vrai. Mais contrairement à ce qu’elle pourrait laisser penser, il est peu question de religion dans le roman.
Merci pour cette belle recommandation! Si la Barmaid aux lettres et toi l’avez aimée, et bien elle doit être bonne cette histoire familiale. Au plaisir !
Je la recommande, et une fois de plus, mon avis positif rejoint celui de la barmaid (dont les billets me manquent, alors c’est toujours un plaisir d’en redécouvrir dans ses archives !
Sa présence me manque aussi…
Je suis étonnée mais ce roman est disponible dans une des bibli de ma ville. Par contre, c’est un peu trop de chez moi. Dommage car je ne connais pas beaucoup d’autrices polonaises
Peut-être pour une future Rentrée à l’Est spéciale Pologne ? 😉
excellente idée !
le courage des femmes est admirables et si elle lâche alors souvent c’est la catastrophe pour la famille
Celles-ci sont admirables, mais ont leurs petits défauts également. Ça les rend encore plus touchantes.
Sororité et amour filial en plus d’une histoire centrée sur les femmes, le programme est tentant ! Vu la taille de ma PAL, ce ne sera pas pour tout de suite mais je note.
Je comprends pour la PAL ! Et ce n’est pas particulièrement une lecture de saison…
Ouh j’ai beaucoup de chance moi. Ma bibli l’a ! Je vais pouvoir connaître cette anecdote des cochons à frange noire !^^ Cochon ou frange mis à part, ce roman semble avoir tout pour me plaire.
Super! J’espère qu’il te plaira. Les cochons sont trop mignons, mais attention : il y a une longue scène (2 ou 3 pages) de cochonnailles qui peut heurter les âmes sensibles …
Sans parler de l’évocation d’un viol…
Rien dans mes bibliothèques non plus mais je peux leur souffler l’idée .. c’est une histoire qui m’intéresserait.
Bonne idée ! Cette histoire peut toucher un large public, c’est certain.
J’ai noté ce roman il y a déjà un bout de temps puisqu’il a eu pas mal de succès en Allemagne. Evidemment qu’il m’intéresse et j’ai le plaisir de me démarquer des autres en disant qu’il EST disponible dans ma bibliothèque 🙂 Affaire à suivre !
Tu fais donc partie des chanceuses, avec Fanja. Je suis impatiente d’avoir ton avis !
Vu le nombre de blogueuses qui disent qu’elles n’ont pas trouvé ce roman dans leur bibliothèque, tu imagines bien que dans mon trou breton, il n’y a rien à espérer. Dommage, j’aime bien la littérature polonaise et parmi ces pays dits de l’Est, c’est celui que je lis le plus.
Zut, j’espère qu’au moins ta bibliothèque accepte des suggestions d’achat de temps en temps !