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Essais et autres livres Roumanie

Fleur, une histoire roumaine – Mioara Tudose

Bougainvillier éditions

Pour les Escapades de Cléanthe sur les rives de la mer Noire, j’ai lu – chose inhabituelle chez moi – ce qu’on appelle un « récit de vie ». Dans Fleur, une histoire roumaine, Mioara Tudose, née à Bucarest et vivant en France depuis plusieurs décennies, y raconte la vie de sa mère. Née en 1912, orpheline très jeune, Fleur a connu une enfance très simple, et même pauvre, mais heureuse à la campagne. Devenue adulte, elle a quitté sa campagne pour Bucarest où elle fut l’une des premières femmes à être employée dans son usine et où elle fonda sa propre famille alors que la monarchie roumaine s’achevait et que la Roumanie devenait un régime communiste.

Ce récit est parfois naïf et idéalise clairement le personnage de Fleur, mais c’est un joli hommage à une mère aimante dont le destin est certainement à l’image de celui de bien des Roumaines et, plus généralement, de bien des femmes de cette époque. Les fêtes et traditions qui rythment l’année et soudent la communauté, la vie des gens simples avec leurs petits plaisirs – en particulier les jours de paie –, les malheurs provoqués par la guerre et les maladies, la situation des orphelins de guerre : j’ai découvert de l’intérieur la vie d’une famille d’ouvriers dans la Roumanie d’après-guerre. Pour apprécier ce livre, il ne faut pas lui chercher de qualités littéraires particulières – ce n’est d’ailleurs aucunement sa prétention – et plutôt y voir un recueil de souvenirs familiaux qui témoignent d’une époque dans un pays dont, personnellement, j’ignorais à peu près tout.

C’est Eva qui m’avait donné envie de lire Fleur, une histoire roumaine. Vous pouvez retrouver son avis ici.

27 réponses sur « Fleur, une histoire roumaine – Mioara Tudose »

Ce livre se lit comme si on écoutait une grand-mère parler de ses aïeuls, ce sont des souvenirs souvent nostalgiques, idéalistes, je suis d’accord avec toi. Ce sera sans doute un livre précieux pour la famille de l’autrice. Personnellement, j’ai surtout été intéressée par le passé ; j’ai appris des choses sur la vie des gens en Roumanie à une période de l’Histoire.

je trouve que vous deux avis (celui d’Eva et le tien) se rejoignent. J’aime l’idée de douceur, en vieillissant on est pris par le doute et une envie de monde apaisé (on en est si loin!)

Comme le dit Eva, ça se lit comme on écouterait les souvenirs d’une grand-mère avec une résilience incroyable compte tenu de la vie qu’elle a connue !

Oui, c’est touchant et ici, pas de secret de famille ou autre, juste les joies et les peines d’une vie simple mais extraordinaire à sa façon.

Pas sûre d’y trouver mon compte, mais c’est un très bel hommage d’une fille à sa mère visiblement. C’est toujours intéressant pour l’aspect culturel et historique aussi.

Il a l’air empli de douceur ce récit de vie alors pourquoi pas puisque j’en lis de temps en temps je le note. Merci de nous l’avoir présenté

Je suis allée en Roumanie du temps de Ceaușescu .. l’ambiance était lourde. C’est un beau pays. J’ai lu par-ci, par-là des livres qui évoquaient la vie du pays, mais pas assez. Je note celui-ci.

Je comprends que si on souhaite s’intéresser à ce coin du monde, cette lecture peut être intéressante. Merci de parler de ces femmes parfois oubliées ou stigmatisées (Roumaines).

Ce récit permet aussi de constater que la vie des gens simples était la même un peu partout, avec de petites spécificités locales et ici, le décalage dans le temps : ce degré de pauvreté me semble décalé d’au moins une génération avec les pays occidentaux.

La curiosité pour la Roumanie et la vie d’une femme à cette époque a eu le dessus sur le ton naïf, j’ai apprécié cette immersion mais je reste convaincue que les récits de vie ne sont pas mon truc.

Oh, je pensais qu’il fallait publier le 15 du mois ! Me serais-je trompée ? Mon billet est prévu pour le lundi 15 au matin 😉
Bonne semaine avec d’agréables lectures 🙂

Idéalement le 15, oui, mais Cleanthe est tolérant 😉. Pour ma part, je me consacrerai totalement à la Bulgarie du 15 au 30, et j’ai donc publié à propos de ce récit roumain un peu en avance.

Oui, il faut publier le 15. Mais on sait comment c’est en voyage! Il y en a toujours qui prennent la marche en tête. Et d’autres qui ont un train de retard. Moi, j’essaie comme je peux de ressouder le groupe! 😉

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