Traduction du néerlandais (Belgique) par Laurent Bayer – Le Lombard
Vincent Bosse est un jeune homme dont la beauté lui vaut de nombreux privilèges et attentions. Dans son village déjà, il est protégé par le curé qui s’apprête à le faire entrer au séminaire pour lui éviter la conscription. Mais Vincent lui-même va trahir son mentor et être enrôlé pour la campagne de Russie de 1812. Grâce à son joli minois qui lui donne un air particulièrement innocent et juvénile, il va rejoindre les tambours – surnommés les « loin-des-balles ».
Tout au long de cette campagne sanglante, sa bonne mine permet à Vincent d’échapper aux pires atrocités. Son manque de courage et de solidarité n’y sont pas pour rien non plus, mais qui pourrait lui en vouloir ?
L’auteur ne manque pas d’humour, parfois macabre et souvent cynique. Ses dessins à l’aquarelle offrent par ailleurs de beaux paysages comme des trognes très expressives et des flous presque oniriques. L’ensemble m’a beaucoup plu. Visuellement, seule la police de caractères aurait pu être mieux choisie à mon avis, elle tranche un peu trop sur les illustrations. Elle a cependant le mérite d’être parfaitement lisible.
Celles et ceux qui connaissent la littérature russe ont sans doute déjà compris, ou comprendront très vite à la lecture de cet album, à quel grand roman cette BD fait référence. Comme je n’ai pas lu ce classique, la fin du Tambour de la Moskova m’a réservé une jolie surprise. Après cette brève incursion, j’espère remédier un jour à cette lacune littéraire. Simon Spruyt m’a d’ailleurs réconciliée avec la période napoléonienne que je boude d’habitude.
Pour découvrir quelques pages de cette BD :
https://www.westory.fr/player-display?do=html&token=lsj1avbUlUIqFQmkBDRpnotaq90kgPkH